Pour évoquer cette personnalité solaire, Zig Zag Café mêle les voix de celles et ceux qui ont partagé sa vie, ses voyages, ses aventures radiophoniques. Qu’il s’agisse de sa femme Floriane, de ses filles Anne et Marie, Michel Bühler ou de ses complices à la RSR comme Sonia Zoran, Jean-Charles, Claude Froideveaux et Jean-Daniel Douillot.
Réécoutez ici l’émission-hommage diffusée le 30 juillet 04 entre 17h et 18h sur La 1ère.
Journal RSR du 30 juillet 2004
Hommage sur la Radio: La Voix du Paysan
Frank Musy: parti pour Tombouctou, 52 jours
Il s’appelait Frank. Frank Musy. Bourlingueur, homme de radio, citoyen engagé ici et ailleurs dans le monde, Frank Musy est parti sans faire ses bagages. Décédé brutalement le 30 juillet 2004, le grand reporter n’aura connu qu’un petit mois de préretraite…
L’homme n’est plus là, mais sa voix n’est pas près de s’éteindre dans la mémoire des auditeurs de la Radio Suisse romande ni dans leur cœur. Hommage à ce conteur du lointain à travers des reportages et de nombreux témoignages de celles et ceux qui l’ont accompagné dans sa lumineuse trajectoire.
Pour tous les auditeurs romands, il était la voix de «Tombouctou , 52 jours» sur la Première, où accompagné de son micro, il sillonnait le monde faisant partager ses découvertes autour du globe. En 37 ans de radio, l’homme de rencontres qu’il était, était parvenu à tisser avec l’auditeur d’ici et l’habitant de là-bas des liens d’amitié et de compréhension. Entré à la radio en 1968, Frank Musy collabore à la rubrique nationale avant de produire le Journal de Midi. Mais c’est comme reporter qu’il excelle et donne la pleine mesure de son talent. De l’exposition universelle d’Osaka à la guerre du Liban, de l’ex-Yougoslavie aux JO de Calgary, l’homme crapahute et parcours le monde. Des idées pleins la tête, Frank Musy a également été l’initiateur de grandes opérations de la RSR comme «La Diligence», «La Tamponne» ou «Radio rail». Amoureux de l’Afrique, l’homme s’y rendait chaque année depuis 1996. Il y avait d’ailleurs créé la radio « Voix du Paysan ». Frank Musy était aussi un fidèle d’Haïti, qu’il avait visité à plusieurs reprises, notamment pour l’opération «Nova Helvetica». Le 1er juillet dernier, ce conteur du lointain avait pris sa retraite, la tête pleine de projets et de voyages Mais le sort en a voulu autrement. Agé de 61 ans, l’homme à la célèbre voix a entrepris son dernier voyage.
Source: Radio Télévision Suisse
Frank Musy: en descendant le Niger pour monter à Tombouctou…
Pour évoquer cette personnalité solaire, Zig Zag Café mêle les voix de celles et ceux qui ont partagé sa vie, ses voyages, ses aventures radiophoniques. Qu’il s’agisse de sa femme Floriane, de ses filles Anne et Marie, Michel Bühler ou de ses complices à la RSR comme Sonia Zoran, Jean-Charles, Claude Froideveaux et Jean-Daniel Douillot.
Un édito de Jacques Petitpierre écrit en janvier 2005
pour le supplément de la Tribune de Genève « Tribune Rives-Lac ».
Un article l’argement inspiré par Frank.
L’Homme Universel
Bien des motifs m’ont poussé à glisser mon crédit de lignes dans la réflexion de ce premier numéro de l’année et je suis sûr que notre lectorat de Meinier me le pardonnera!
Nouvelle année, nouvelle formule, nouvelles résolutions peut-être!
Vous l’aurez remarqué, notre journal s’est aligné sur sa grande sœur Julie et nous voici à l’aube d’une nouvelle ère. Un bon motif pour vous parler des travailleurs de l’ombre qui chaque mois mettent en page notre prose ! Ainsi c’est autour d’une joyeuse tablée de collaborateurs que nous avons fêté le départ de Nicole et l’arrivée de Dorothea, l’une travaillait du ciseau pour caser textes et photos dans les pages de Rives-Lac, l’autre se penche dès ce mois de janvier sur son écran informatique pour apprivoiser les nouveaux outils de mise en page, sous l’œil vigilant de notre rédactrice de charme! Qu’elles soient ici remerciées pour leur engagement et leur bonne humeur bravant les aléas de nos plumes qui sont souvent trop bavardes!
Trop bavardes peut-être mais toujours pour de bons prétextes car, n’avez-vous pas remarqué que notre petite publication s’efforce de relater des événements positifs, dressant des portraits, faisant la chronique du vivant?
Me voilà donc arrivé au deuxième motif de ma réflexion, pour dire combien il est important que le positivisme de notre journal existe, car si les graves événements survenus en Asie du Sud nous ont frappés à ce point, ne faut-il pas se poser la question du pourquoi ? Certes les médias y sont pour beaucoup, relayant images et témoignages chocs à l’envi, mais ne serait-ce pas aussi parce que pour beaucoup d’entre nous l’annonce brutale de cette catastrophe, nous ramenait à l’évocation de proches ou d’amis partis chercher le soleil et les plages de rêves.
Si jusque-là, l’image du pays à visiter se construisait en feuilletant les pages sur papier glacé des catalogues, tout à coup apparaissait en surimpression dans notre imaginaire béat l’image des autochtones frappés dans leur modeste vie quotidienne! Prenions-nous vraiment conscience avant cela que le serveur du restaurant, la femme de chambre ou encore le petit vendeur de fruits sur la plage avaient certainement une autre existence, un autre rôle autrement plus valorisant pour la vie de leur pays?
Si il faut tirer des enseignements de cette catastrophe un de ceux là consistera à ne plus utiliser cette détestable expression qui consiste à dire au retour d’un voyage « j’ai fait les îles Caraïbes, j’ai fait l’Afrique »… soyons honnêtes, dans la plupart des cas, nous n’avons rien fait, nous nous sommes payés….
Sans vouloir pratiquer l’autoflagellation, convenons qu’il existe d’autres façons d’appréhender le voyage, tenez…, Frank Musy, grand reporter à la radio romande, qui a quitté notre belle planète en juillet dernier, a laissé à ce propos des empreintes indélébiles dans nos esprits. J’ai eu en 1967 l’occasion de mesurer les qualités humaines voire humanistes de Musy dans un contexte qui pourtant ne s’y prêtait guère, puisque nous devions passer trois mois ensemble sous l’uniforme! Frank débutait à la radio et rêvait déjà de grands voyages, il nous faisait part de ses rêves de découverte du monde et surtout des autres. Pourquoi donc, quelques décennies plus tard, apprenant sa disparition une immense tristesse devait m’envahir ? Après ce 26 décembre, je crois avoir trouvé la réponse en réalisant que Frank était juste dans sa façon de voir le monde il avait su garder sa ligne en ne cessant de bourlinguer, s’attachant à faire partager ses impressions, ses révoltes, ses heureuses rencontres. Il a su former de jeunes journalistes à avoir un regard « Terre à Terre » considérant les pays traversés comme le support de ceux qui l’habitent et qui en font sa beauté. Mais pour Frank pas forcément besoin de grands voyages pour cela, il savait aussi s’intéresser aux personnages qu’il découvrait au coin d’un chemin vaudois.
Musy, un Homme universel, en quelque sorte un peu de nous tous qui s’en allait!
Merci Frank!
Article de Jean-Marie Vodoz, Journal 24 Heures,
le 6 décembre 2004
Notre courageux ami le Burkina Faso
«Oui, sous l’impitoyable soleil d’Afrique se livre un long, très long, très courageux combat»
1er décembre C’était la fin du ramadan, dans le nord du Burkina Faso, en pleine brousse africaine. Les notables de Kéra-Douré (4500 habitants) siégeaient sous l’arbre à palabres, un tamarinier. Ils récitaient des litanies coraniques, et priaient en ouvrant les mains devant leur visage. Puis il y eut, en langue mooré, une intervention du chef du village, au milieu de laquelle on reconnut un nom familier: Frank Musy.
Alors les hommes, vêtus de couleurs vives ou de boubous blancs, se levèrent et, suivant un rite universel, ils observèrent une minute de silence à la mémoire du journaliste de la Radio suisse romande. L’empreinte laissée par Musy dans ces parages est extraordinaire. Du reste, il aurait dû conduire notre petit groupe de visiteurs suisses, mais la mort l’avait abattu quelques semaines avant notre départ. Et nous retrouvions partout sa trace. Il avait créé l’Association Kéra-Douré-Belmont, dont l’actuel président, M. Philippe Jan, et sa femme venaient ce jour-là faire le point, comme chaque année, sur les réalisations de la communauté paysanne et sur le fonctionnement du modeste hôpital, de la petite maternité, de la «maison suisse», de plusieurs autres projets auxquels avait fortement contribué l’argent versé par les Vaudois. Nous venions aussi de rencontrer, à Ouahigouya (ville aux abords du Sahel), onze jeunes animateurs de la Voix du Paysan, une de ces précieuses radios rurales qui pénètrent dans des populations analphabètes à près de 80%, donnent aux cultivateurs des conseils pratiques, luttent contre le sida, dénoncent — avec succès, disent-ils — la pratique de l’excision, et vont jusqu’à signaler les objets perdus ou les pièces de bétail volées. On nous fit entrer dans les pauvres studios, causer un peu de la Suisse au micro, et l’animateur annonça «des amis de Frank Musy»: pas d’introduction plus éloquente.
A Ouahigouya travaille également une étonnante Suissesse, Mme Ariane Vuagnaux, qui fut une avocate yverdonnoise, mais qui un beau jour a lâché son étude pour se consacrer, avec son mari, à la Fondation L’Hymne aux enfants*, laquelle entretient, grâce aux dons qu’elle reçoit, un centre hospitalier. On y rencontre des patients atteints de diverses maladies: la tuberculose, le paludisme, la bilharziose ou l’horrible noma, qui frappe les gosses les moins résistants, et dévore, en quelques semaines, une partie de leur visage. Mais combien de Burkinabés meurent-ils sans secours efficaces dans les villages de terre et de chaume? «Nous ne soignons probablement que 20% des malades», dit le patron médical de l’établissement, le Dr Zala. C’est une estimation, puisqu’il n’y a ni statistique ni, évidemment, réseau de santé. Le Burkina Faso, c’est à peu près le fond de la misère. Plus cruellement encore cette année: les pluies n’ont pas été suffisantes. Et l’autre jour, un quotidien rapportait, comme un fait divers presque banal, le suicide d’un paysan qui ne pouvait plus nourrir sa famille. L’année dernière, pourtant, le minuscule produit national brut a grimpé de près de 6%. Car on travaille. On essaie de retenir l’eau par de petits barrages. On étend, à force de creuser des puits, les cultures maraîchères. On se bat pour exporter davantage de coton. Depuis peu, on exploite un arbre, le karité, dont on tire un beurre végétal pour produire du savon, de la crème de beauté. On forme des communautés paysannes qui combattent le fatalisme, enseignent une morale du travail et de l’émulation, utilisent au mieux l’aide qu’apportent certains pays riches (la Suisse y figure pour des montants honorables: près de 25 millions de nos francs cette année). On essaie de reconstituer des forêts dans la campagne sèche où rôdaient, jadis, le tigre et la panthère. On essaie aussi d’améliorer l’école. Ici, une classe primaire compte couramment 120 élèves (les Vaudois font la grève pour beaucoup moins que ça!). Mais il semble bien que l’analphabétisme commence à reculer… Oui, sous l’impitoyable soleil d’Afrique se livre un long, très long, très courageux combat.
* BP 1565, CMS Ouaga 11 (B.F.).
CARNET: Jean-Marie Vodoz, ancien rédacteur en chef
Nous étions trois amis
Michel Bühler, un viel ami de Frank, nous a fourni du matériel extrait de son dernier CD « Chansons Têtues » Nous vous présentons la chanson « Nous étions trois amis » qu’il a chanté en direct le 13.9.04 dans l’émission Zig Zag Café de la Télévision Suisse Romande.
Les paroles:
Paroles et musique: Michel Bühler
Editions du Crêt Papillon
CH-1454 L’auberson
Suisse
Lettre d’adieu de Sonia Zoran
Cher Frank,
Jamais je n’oublierai ce moment sous le baobab avec Sanga, même s’il y faisait évidemment soif.
On était là, sans protocole*, pour essayer de nous rencontrer et de le raconter, sans nous tromper, pour essayer d’être dans le vrai, une minorité de vérité, comme on le dit là-bas, au Burkina.
Une minorité de vérité qui vaut tellement plus qu’une majorité de mensonge bien emballé, n’est-ce pas Frank ?
Eh bien ces instants de vérité, si difficiles à créer et si simples à trouver quand on les laisse venir, quand on se laisse dire, ces instants de vérité, je les cherche depuis toujours, comme la plupart d’entre nous. Et dans mon métier, ces dernières années, c’est souvent grâce à toi que je les ai trouvés.
Alors pour nouer la gerbe de ce florilège, pour te dire au revoir avant de te laisser filer vers un été particulier, celui de ta vie de presque retraité, j’ai eu envie de t’écrire une lettre.
Frank, je t’écris au bord du Léman puisque je ne suis pas assez slave pour me risquer à l’art du toast et pas assez burkinabée pour réussir à te dire un beau grand merci sans passer par l’écrit.
Merci tout d’abord d’avoir existé et fait exister tous ces carnets de route qui font vivre le monde sur les ondes comme aucune autre émission. Depuis dix ans, j’ai vécu comme tous les auditeurs, d’innombrables instants magiques: en voiture ou en sirotant mon café, tout d’un coup, j’y étais : dans un bus à Bombay ou chez un roi camerounais. Dans une bibliothèque de Badgad ou dans la cuisine de Cesaria Evora.
Et un jour où j’y étais tellement, dans un de ces ailleurs, un jour où je suis restée une demi-heure la portière ouverte, parce qu’un tapis volant sur les ondes m’avait emmenée dans les Balkans, j’ai décidé de changer de vie, de quitter au moins en partie l’écrit pour moi aussi apprendre à cueillir des sons.
Et tu as su m’accueillir Frank, tout comme tu as ouvert ton antenne à d’innombrables débutants. Car tu as non seulement fait exister les carnets de route, mais tu les as laissé exister.
Avec leurs imperfections, leurs approximations, techniques ou politiques. Car tu préfères laisser dire que faire dire. Jamais tu n’as voulu définir avec quiconque un itinéraire, un sujet, un angle, comme on le dit en jargon journalistique. Toi tu les détestes les angles, sauf quand il s’agit de les arrondir.
Certains pourraient y voir de la faiblesse, une crainte du conflit ou de la paresse intellectuelle. Mais je ne crois pas que ce soit ça, sinon je ne serais pas là. Bien sûr tu es un tendre, un homme qui préfère la colère solitaire au duel face à face, bien sûr tu es un adepte de la sieste et du voyage en douceur, mais c’est parce que tu aimes trop la vie, la tienne et celle qui brille dans l’œil des autres. Tu l’aimes tellement, cette vie, que tu crains de l’éteindre avec une critique et que tu refuses d’en faire une problématique.
Alors évidemment, tu t’es éloigné de l’info pour devenir un griot vaudois. Pour raconter le monde sans mettre ton cœur au frigo, comme dirait Sanga, pour ne surtout pas juger comme tu dirais toi.
C’est curieux, comme maxime, en tout cas ce n’est pas à la mode. Mais tu te fous des modes, et tu désobéis même à tes propres règles, car évidemment que tu juges, George Bush en saurait quelque chose s’il écoutait la radio romande. Et évidemment que tu prépares tes propres reportages.
Je l’ai découvert en partant sur tes traces au Burkina, où tu m’avais fait un programme chargé comme un bus africain. Mais qui commençait aussi par trois jours de calme imposé, parce que tu sais mieux que quiconque combien il est nécessaire d’acheter le climat** pour trouver le la de là-bas.
Et là-bas, c’est toi que j’ai découvert sans que tu y sois. Une de tes filles m’avait dit ça avant que je ne parte, elle avait raison: pour te connaître, pour te comprendre, il faut aller à Ouahigouya. Là-bas, tout le monde raconte monsieur Frank, là-bas tout le monde demande quand est-ce qu’il revient, car il revient toujours.
Et quand le vent se lève, quand les acacias frémissent et quand la poussière rouge tourbillonne, quand il y a comme «ffff» dans l’air du désert, c’est un peu de toi qui passe…
Il en a fallu du temps pour que je puisse parler de ses génies avec Sanga, il a fallu des années pour que je commence à deviner le Frank du désert, celui qui se cache derrière cette moustache du baroudeur de cafétéria. Mais il en faudra plus encore pour que je découvre tout ce que j’ai appris entre ces deux griots, celui de Ouahigouya et celui de la Sallaz.
Sanga et toi m’avez appris à me taire ou à attendre de trouver le bon moment pour parler, parce que les mots pas creux viennent peu à peu et parce qu’on ne peut pas courir et se gratter le cul en même temps, comme on dit là-bas.
Alors merci Frank, merci mille fois de m’avoir invitée à découvrir ta famille d’ici et ton deuxième pays, tes collègues et tes amis de la Voix du paysan. Car là-bas, même les amibes sont devenues mes amies pour la vie. Mais toi aussi je crois.
Grâce à toi ça a chauffé et mon chien a eu à manger.
Et grâce à toi je suis là aujourd’hui avec cette lettre évidemment personnelle et pourtant collective.
Car nous sommes quatre, pas comme les mousquetaires, plutôt comme des dromadaires, à te succéder sur la route de Tombouctou. Véronique Marti, Cyril Dépraz, Monsieur T. et moi.
Quatre drôles de chameaux qui se sont croisés en t’approchant et qui s’ils l’osaient t’offriraient trois poulets, comme on le fait chez les Dogons. Le blanc pour le bon cœur, le multicolore, enfant du mélange, pour symboliser la continuité de la coopération. Le doré et le noir, pour évoquer la difficulté du travail en commun et la gestion des êtres humains.
Mais on n’a pas osé, alors nous allons t’offrir trois promesses: nous te promettons Frank de continuer à tout faire pour ouvrir les ondes à ceux qui parcourent les routes du monde en dehors des autoroutes de l’actu et de cheminer sans nous presser entre l’infini plus plus et l’infini moins, moins.
Nous te promettons de ne pas oublier l’Afrique et ses proverbes, car l’essentiel c’est le principal, comme on le dit sur la terre de nos ancêtres à tous.
Et nous te promettons de verser un peu de blanc par terre à ta santé, chaque fois que nous ferons koke sans toi, même si tu n’es pas encore un ancêtre, mais tu le vaux bien espèce de doyen junior.
Quant à moi, je t’enverrai souvent des pensées parsemées de sésame et il n’est pas impossible que tu trouves quelques miettes de galettes à ton intention au coin de l’ordinateur que nous partagerons à la rentrée. D’ici là, bon vent, Frank !
Ta passion africaine t’a coûté de la nivaquine et plus encore, mais tu sauras très bien une fois encore affronter la saison chaude. D’ailleurs, il fait soif, même au bord du Léman, même loin des baobabs et c’est le moment de virguler, direction la cafétéria, pour partager quelques arachides et quelques bulles, à défaut de dolo…
Je te laisse rendre l’antenne, yaba.
Et encore une fois Barka, pusu barka…
Sonia Zoran, le 26 juin 2004